• Les inondations tuent 16 personnes en Somalie et affectent plus de 200 000 autres personnes (Xinhua)
• Le ministre de l’Education de Jubaland meurt en Inde (Garowe Online)
• La Somalie et l’Irak discutent du renforcement des liens bilatéraux (Halbeeg)
• La Somalie est confrontée à une autre situation désespérée au moment où les cas de COVID-19 montent en flèche, l’IRC appelle à un soutien accru pour sauver des vies (IRC)
• Bana Ali, champion de basket-ball en Somalie, meurt à 54 ans (New York Times)
• Des familles de Galmudug déplacées par des inondations soudaines à Baadweyne (Radio Ergo)
MÉDIAS NATIONAUX
Les inondations tuent 16 personnes en Somalie et affectent plus de 200.000 autres
Le 6 mai – Source : Xinhua – 301 mots
Au moins 16 personnes sont mortes et plus de 200.000 autres ont été touchées par les pluies torrentielles et les inondations fluviales depuis le début des pluies Gu (avril-juin) en Somalie il y a un mois, a déclaré mercredi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies. L’OCHA a indiqué que 10 autres personnes sont portées disparues à cause des inondations et qu’au moins 2.000 fermes ont été inondées. “Les pluies sont susceptibles d’augmenter le risque de maladies transmises par l’eau”, a averti l’OCHA dans son dernier rapport sur l’impact des inondations en Somalie.
Les prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indiquent que le risque d’inondation d’intensité modérée à élevée devrait persister au moins jusqu’à la mi-mai. Selon l’ONU, cela menace les populations urbaines et riveraines, notamment à BeletWeyne (Hiraan) et à Jowhar (Middle Shabelle) dans l’État de Hirshabelle. Selon l’ONU, le niveau des rivières a augmenté le long du bassin de la rivière Shabelle et le risque d’inondation est élevé dans les jours à venir. L’organisation a conseillé aux communautés riveraines de BeletWeyne de se préparer à un éventuel déménagement pendant la semaine.
Les Nations unies ont déclaré que l’impact le plus important a été ressenti à Puntland où une forte pluie a tué huit personnes le 27 avril et déplacé plus de 22.000 personnes, et à Galmudug où six personnes sont mortes et environ 22.000 autres touchées par les inondations. Elle a indiqué que plus de 100.000 personnes dans l’État du Sud-ouest ont été touchées par les inondations, tandis que dans l’Etat de Jubaland, plus de 11.800 familles déplacées ont été signalées dans la région de Lower-Juba. L’agence des Nations unies a averti que les inondations de Gu (saison des pluies) en cours vont exacerber la situation humanitaire, rejoignant la pandémie COVID-19 et l’infestation de criquets pour former une “Triple menace”. Elle a déclaré que les perturbations des transports dues aux routes endommagées et aux restrictions de COVID-19 ont fait monter les prix des denrées alimentaires dans certaines zones touchées.
Le ministre de l’Éducation de Jubaland décède en Inde
Le 6 mai – Source: Garowe Online – 515 mots
Un haut responsable de Jubaland est décédé mercredi dans un hôpital indien, ont annoncé les autorités, quelques semaines seulement après la signature d’un accord historique entre le président Ahmed Madobe et trois de ses concurrents. Moalim Mohamed Ibrahim Mohamed, le ministre de l’Éducation de l’État, est décédé à Hyderabad où il avait été hospitalisé pendant les quatre derniers mois, mais le gouvernement régional de Jubaland n’a pas divulgué les détails de sa maladie. L’État fédéral a annoncé la mort tragique sur Twitter, notant sa contribution substantielle à l’amélioration des normes d’éducation dans l’État, qui lutte depuis de nombreuses années contre les conflits inter-clans et la menace d’Al-Shabaab. “Le ministre de l’Éducation de Jubaland, Moalim Mohamed Ibrahim Mohamed, est décédé. Le ministre, l’un des fondateurs de l’État de Jubaland, est décédé à Hyderabad, en Inde, où il était traité”, indique le communiqué de l’État. Ahmed Madobe, le président régional l’a qualifié de “pilier” du département de l’éducation de Jubaland, ajoutant que “c’est une triste perte non seulement au niveau local mais aussi pour notre pays. Nous manquerons beaucoup à ses services”. Moalim, a-t-il noté, a travaillé sans relâche pour développer un programme qui réponde aux normes internationales, en plus de jeter les bases d’une transition appropriée à différents stades d’apprentissage, comme le recommande la Somalie. Il a énormément contribué à l’amélioration de nos normes d’éducation. Je ne peux pas tous les nommer, mais il a joué un rôle déterminant dans notre régime. Je souhaite à sa famille la grâce de Dieu en cette période difficile. “Abshir Mohamed, le chef de cabinet de l’État, a également rendu hommage au ministre, qui a également joué un rôle fondamental lors des élections de l’année dernière au Jubaland …….
La Somalie et l’Iraq s’entretiennent sur le renforcement des liens bilatéraux
Le 6 mai – Source: Halbeeg – 189 mots
Les dirigeants de la Somalie et de l’Iraq ont eu une conversation téléphonique pour s’entretenir sur la coopération dans des domaines clés. Le Président Mohamed Abdullahi Farmajo et son homologue Barham Saleh se sont concentrés sur les moyens de renforcer les relations diplomatiques bilatérales entre les deux anciens alliés. Les entretiens ont également porté sur les moyens de poursuivre la coopération dans la lutte contre le coronavirus et l’échange d’expériences dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. “J’ai eu un appel téléphonique avec mon frère, le Président irakien, Barham Saleh, nous avons discuté du renforcement des relations diplomatiques, de la lutte contre COVID-19 et de la manière dont les deux Etats peuvent coopérer pour éliminer les idées extrémistes”, a tweeté le Président Farmajo.
Des sources proches de Villa Somalia ont également révélé que Mogadiscio avait demandé l’avis du Président Salih et de son gouvernement sur les élections à venir, car l’Iraq a eu des défis similaires de sécurité dans la conduite d’élections sur base d’un homme, une voix. Mogadiscio et Bagdad avaient des liens étroits rajeunis par l’esprit de la Ligue Arabe et le style de leadership militaire de Mohamed Siyad Barre et Saddam Hussein avant l’éclatement des troubles civils dans le pays. Lorsque les relations diplomatiques entre les deux se sont améliorées, l’Iraq a offert une assistance à la Somalie, principalement des bourses d’études aux étudiants somaliens au cours des dernières années.
MÉDIAS INTERNATIONAUX
La Somalie est confrontée à une autre situation désespérée au moment où les cas de COVID-19 montent en flèche, l’IRC appelle à un soutien accru pour sauver des vies
Le 6 mai – Source: IRC – 531 mots
Avec plus de 830 cas confirmés de COVID-19 en Somalie, l’IRC avertit que de nombreux cas ne sont pas testés et ne sont pas détectés. La Somalie a été confrontée à des décennies de violence et à des cycles de sécheresse et d’inondations, laissant son système de santé mal équipé pour répondre à cette épidémie. Le Comité international de secours (IRC) se prépare à la propagation du coronavirus en formant le personnel de santé à dépister les symptômes des patients et à isoler en toute sécurité les cas potentiels.
Richard Crothers, directeur national de l’IRC en Somalie, a déclaré: «L’IRC est extrêmement préoccupé par le fait que la Somalie est rapidement submergée par une augmentation importante des cas de COVID-19. La situation est sur le point de devenir incontrôlable. Nous assistons à une transmission communautaire généralisée dans un pays qui ne sera pas en mesure de traiter une multitude de patients gravement malades à la fois. Le personnel de l’IRC rapporte que les personnes présentant des symptômes sont invitées à rester à la maison pour économiser les ressources de santé limitées pour ceux qui tombent gravement malades, ce qui montre que le décompte officiel est loin de la réalité. «Dire que le peuple somalien a déjà suffisamment souffert serait un euphémisme. Rien qu’au cours de la dernière année, le pays a connu une grave sécheresse, suivie d’inondations massives, et fait face à la plus grande invasion acridienne en un quart de siècle, et maintenant à une pandémie dévastatrice de coronavirus. Des années de violence et des cycles de sécheresse et d’inondations ont laissé plus de cinq millions de personnes dans le besoin d’aide humanitaire et ont forcé de nombreuses personnes à fuir leurs foyers. Ceux qui vivent dans les camps de personnes déplacées autour de Mogadiscio vivent dans des conditions exiguës sans accès à l’eau, aux services d’assainissement et d’hygiène appropriés, les laissant extrêmement vulnérables à la maladie et incapables de se protéger.
«Tout cela indique une autre situation potentiellement désespérée. L’insécurité alimentaire massive, une mauvaise nutrition et une économie en difficulté signifient que de nombreux membres de cette population auront des problèmes de santé sous-jacents, et nous pourrions voir un taux de mortalité plus élevé par rapport au monde développé. Mais nous avons encore le temps d’intervenir et d’intensifier notre réponse. Avec une injection de financement et de soutien, nous pouvons sauver des vies. Il existe de nombreux personnels de santé formés et dévoués qui travailleront sans relâche et auront besoin de notre soutien pour continuer. «L’IRC travaille avec les autorités locales pour améliorer l’accès aux services d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans tous nos sites de programmes, en identifiant les zones d’isolement dans nos centres de santé et en garantissant à nos clients les bonnes informations pour se protéger de la maladie. Maintenant, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour renforcer ce travail et arrêter la propagation de la maladie …….
Bana Ali, champion de basket-ball en Somalie, décède à 54 ans
Le 5 mai – Source: New York Times – 373 mots
Bana Abdalla Ali, qui a défendu inlassablement le basket-ball en Somalie et fait la promotion du sport auprès des jeunes dans une nation en proie à la guerre civile, est décédée le 28 avril à Londres. Il avait 54 ans. Sa mort est survenue après avoir contracté le nouveau coronavirus, a déclaré sa famille. M. Ali avait été soigné à Royal Free Hospital de Londres pendant près d’un mois. M. Ali a acquis une notoriété en tant que fervent partisan du basket-ball en Somalie, investissant non seulement son temps libre mais aussi son propre argent pour garantir aux joueurs du pays leur chance sur la scène internationale. Passionné de basket-ball et joueur bien connu à Mogadiscio avant le début de la guerre civile en Somalie, il a, à divers moments au fil des ans, été à la fois secrétaire général et chef du marketing de l’équipe nationale de basket-ball de la Somalie et était également membre du comité interurbain de Basket-ball en Afrique de l’Est et du Centre. M. Ali était également membre du département Afrique de la Fédération internationale de basket-ball, ou FIBA Afrique, qui fait partie de l’organe directeur mondial, la FIBA, pour le sport. Cette année encore, la FIBA Afrique a déclaré que M. Ali avait pour la première fois aidé à obtenir le parrainage de l’équipe nationale senior des hommes somaliens, lui permettant de se rendre au Kenya et de participer aux pré-qualifications de la FIBA Afro Basket 2021. La fédération a également déclaré que M. Ali était en train de finaliser un plan qui garantirait que les basketteurs femmes et hommes somaliens participent à toutes les activités continentales, y compris les éliminatoires des moins de 18 ans. La guerre civile en Somalie a gravement endommagé les infrastructures sportives et les extrémistes religieux ont également interdit aux femmes de pratiquer des sports …….
OPINION, ANALYSE ET CULTURE
Des familles de Galmudug déplacées par des inondations soudaines à Baadweyne
Le 6 mai – Source: Radio Ergo – 401 mots
Les inondations soudaines ont forcé 900 familles à quitter leurs maisons dans les zones basses de Baadweyne, à 180 km au sud-est de Galkayo, après trois jours consécutifs de fortes pluies. Ahmed Dahir Maalin, le commissaire de la région, a déclaré à Radio Ergo que les familles ont perdu leurs maisons et leur bétail et se sont enfuies vers des hauteurs, où elles ont besoin d’aide. «Les eaux de crue ont dépassé un mètre et demi et submergé environ 500 maisons, emportant les biens précieux des gens. Ceux qui ont récupéré certains articles en aident d’autres. Aucune aide extérieure n’est entrée », a déclaré le commissaire.
Abdullahi Mohamed Yaqub, un père de 11 ans âgé de 56 ans, a déclaré à Radio Ergo qu’il n’avait pas le temps de transporter de la nourriture ou des ustensiles de la maison, car sa priorité la nuit des inondations a été de sauver ses enfants de l’eau de ruée. Ils campent maintenant sans effets personnels. «Vous pouvez entendre les cris des enfants. Ils sont nus et exposés aux moustiques. Je ne peux même pas aller à la pharmacie pour des médicaments. Les familles se regroupent en fonction de leur identité et partagent le peu qu’elles peuvent avoir, que ce soit le sucre, la farine, etc. », a-t-il déclaré. La maison de trois chambres d’Abdullahi a été totalement submergée par les eaux de crue et ils ne peuvent pas rentrer maintenant. Il a perdu les 30 chèvres qu’il avait l’habitude de garder à proximité pour le lait qu’il vendait pour un revenu. Il s’inquiète de la façon dont il soutiendra ses enfants, le plus jeune n’ayant que deux ans.
Sahra Warsame Jimale, une mère de six enfants, a déclaré à Radio Ergo qu’elle vivait en plein air depuis le vendredi 1er mai. Les voisins l’ont aidée avec un tapis pour dormir et une moustiquaire pour ses enfants. «J’ai attaché la moustiquaire à un arbre à la périphérie de la ville et c’est là que nous dormons la nuit. Je jeûne et je crains que des ânes qui jouent dans la région puissent blesser mes enfants. Mon plus jeune a une fièvre qui n’a pas disparu depuis la nuit où je l’ai sauvée des eaux », a-t-elle dit, se sentant perdue et abandonnée. La maison de deux chambres de Sahra est maintenant sous l’eau. Elle a perdu une douzaine de chèvres qu’elle gardait comme source de revenus. Baadweyne est située dans une zone basse à l’extrémité sud de Galmudug et est sujette aux inondations. Les précipitations récentes ont été plus importantes que d’habitude. Avec autant de personnes déplacées, le commissaire Ahmed Dahir Maalin a exprimé sa préoccupation quant à la future reprise de la région.
